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Les bigarrures d'une bulle
30 août 2010

Liverpool, pleine de Grâces

Non ce n'est pas un appel à la religion que ce texte qui va suivre, sauf si votre religion est la musique, et je crois assurément pour ma part que je n'ai véritablement foi qu'en cela. A Liverpool, cette religion là aussi est importante, et ce n'est pas en silence que s'ouvre la porte de la gare centrale, mais sur un cri de mouette, musical et enchanteur. Aujourd'hui, on verra la mer, dit-elle. Mais à l'horizon pour l'instant, point de bleu, point de gris, point de mer, un espace libre en haut d'une montée de marches, sous un ciel de grand bleu, et dans tout ce découvert fou de liberté, déjà tant de choses s'offrent au regard et le font pétiller...

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...

La tour de Radio City qui domine de sa toute suprématie moderne. La banderole de couleur roses et violine annonçant la ville, un carrefour vide à l'heure matinale du dimanche matin...

 

 

 

... et en pivotant, ces vieilles bâtisses d'un autre temps,...

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...

leurs colonnes impériales, et statues de bronze vert.

 

 

 

... On ira en visiter un, mais c'est d'abord un tour dans les jardins de St John, derrière, à la pelouse verte comme nulle part ailleurs en France, et aux guirlandes de commémorations nombreuses dans les fleurs multicolores. Le soleil est haut dans le ciel et fait disparaitre le haut des monuments dans le blanc de l'incertitude. Il fait plus sombre dans le George's Hall et ce n'est pas peu de le dire quand l'endroit si élégant de l'extérieur n'était autre qu'une prison victorienne.La visite commence par un gros plan sur le système de ventilation inventé à l'époque pour l'édifice et on n'imagine pas sa performance malgré l'étrange odeur d'urine dans les geôles (ou reconstitution ?). La cour d'assise est belle sous le bois rouge, et le lustre de cristal, le bureau du juge fonctionnel, les couloirs clairs, et en haut, le grand hall est majestueux avec ses colonnades de marbre, ses sculptures archaïques, le reflet de l'éclat du dehors sur les peintures et dorures.

Au dehors, il fait beau toujours et même chaud, alors on enlève la veste. Il y a un marché sur la place mais on descend vers la mer, le long des grands boulevards. Aux recoins, il y a l'hôtel de ville, des églises, un peu plus de vent, on remet la veste, et puis l'on voit la mer, grise. L'hôtel de ville avant les docks, et puis le Pier Head, classé patrimoine mondial par l'Unesco: dessous nos pieds, une grande place blanche, dessus, le bleu, devant, la mer grise et les gros ferrys, derrière, les Grâces. Des trois, nous n'en voyons que deux. D'ailleurs, on mitraille leur joliesse sans savoir qu'elles sont ces Grâces. 

 

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... Elles sont en tout cas colossales et pleines de charme. On avoue, touchées.

 

... Puis en suivant la mer le long du parapet, on remet la veste, c'est que le vent se lève. On traverse les docks. Il y en a plusieur. les derniers, ceux d'Albert...

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...

aux colonnes rouges tout autour, aux briques rouges, à l'eau encadrée de toutes parts, aux petites passerelles, au Yellow Duck-marine dont les passagers chahutent, aux boutiques de souvenirs, aux cafés en terrasse (mais il fait froid à nouveau, la veste est ré-enfilée)... 

 

... seront le refuge à notre appétit dans le café 'Ha ha' et à notre après-midi. Car Il y a là, une annexe du Tate de Londres qui abrite des questions fondamentales sur le sexe anal, des montages de tournevis et scies françaises, l'empreinte de deux corps découpés dans un empilage de toasts moisis, un visage de ferraille qui nous regarde avancer et aussi une exposition sur "Picasso et la liberté", mais cette dernière ne nous est pas accordée de pousser la porte gratuitement. Enfin, il y a le musée de la marine mais seules les maquettes du Lusitania et du Titanic ont su captiver notre attention, et puis tout ce qui avait attrait à l'importation de nourriture sur l'île. Le reste a été vu depuis un banc. Une pause un break. C'est qu'avant, nous étions 

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....

dans un autre monde, dans le passé, à déambuler dans les pas d'autres, dans leur histoire, à celles des Beatles.

Il serait bien trop long de restituer ce que l'audio-guide a craché mais l'immersion était réussie.

Et la musique a été.

 

 

Nos coeurs en étaient noyés sur le chemin du retour. C'est ça l'effet Liverpool. 

 

 

(Merci Margaux pour les quelques autres photos et pour le weekend)

Dimanche 22/08/10 

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