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Les bigarrures d'une bulle

4 mai 2012

Y a t-il une hiérarchie chez les vaches ?

Vraiment, je me demande. Pour exposer les faits, aujourd'hui la pluie était de retour. Quittant le boulot après une bonne averse, je traverse l'humble village où se trouve la société, tourne au carrefour du centre bourg à gauche, et en bas de la descente, je regarde pensivement vers le champ sur ma droite. Et là je remarque un attroupement anormal. Toutes les vaches sont ramassées vers le gros arbre en bord de barrière. Oui, sauf que seule une vache a l'insigne honneur de siégrer en dessous. Plus loin, il y en a trois amassées à la délimitation des derniers branchages, et plus loin, deux autres, exposées à tout vent. Alors, je me demande. Y a-t-il une hiérarchie chez les vaches ? Pourquoi celle-là, protégée des intempéries et pas une autre ? Est-ce la plus vieille ? la plus tachetée ? Est-ce une femelle en gestation ? Ou bien est-ce la vache qui tue le plus de mouches à la haute saison ? Celle dont la bouse pue le plus ? Je n'ai pas la réponse. Je suis petite-fille d'agriculteurs et je n'en ai aucune idée. A qui saura me répondre, merci.

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17 mars 2012

The new witch.

Sans blague, aucune. Je me sens un peu sorcière.
Ce n'est pas dû à cette nouvelle série que je regarde à mes soirs perdus, et dont je tairais le titre car c'est encore une série américaine pour midinette lycéenne. Bref. Non. C'est dans l'art de vivre (enfin, si je peux dire). 
Depuis que je bosse dans les compléments alimentaires, et, avec extension, dans le bio, je vois "Green" partout. C'est un peu paradoxal de trouver ça si sain, le vert, les plantes toutes fraiches cultivées avec amour, alors que je n'ai strictement rien contre certains OGMs. Je crois bien que l'étude de gènes et de protéines, ces trucs de transposons et l'insertion de cassettes me manquent. Si, si, vraiment. A l'occas', j'irai me dénicher une publi de génét' sur PubMed. Je rentrerai à nouveau dans la science et délaisserai le côté empirique, naturaliste, et magicien des herbes de ma toute nouvelle lubie.

Bon, j'avoue, le Bio, c'est bon. Tu manges des trucs dont tu n'as pas l'habitude : lentilles corail, épeautre, quinoa, et puis ces biscuits choco-son d'avoine, et les autres là choco-coco, avec huile (de coco) contenant de l'acide laurique, huile non hydrogénée qui ne produit pas d'AG en trans et donc du coup ne va pas se loger dans tes amas de graisse au niveau des cuisses. Hallelujah, vive le bon gras! Sérieux, c'est réfléchi, le Bio. Bon, l'inconvénient c'est que tout ce qui est Bio a une haute valeur nutritive. Alors quand tu as pioché dans un de ces petits gâteaux déjà bien riches en protéines et en fibres, tu hésites à finir le paquet, parce que ça fait genre la goulaf qui ne mange pas pour arriver à satiété mais simplement car elle est gourmande. Le bio, finalement, ça te file des complexes et t'emplit de frustration.

Pour en revenir à mes impressions de sorcellerie, c'est que ma table de cuisine s'est transformée il y a peu en établi magique. le totem de cet autel rituel du "nouveau manger" est un germoir. ça m'éclate totalement : je lave mes petites graines Bio, puis je les étale après une nuit de trempage et puis finalement, je les rince par ci par là et c'est ensorcelant à voir pousser, d'abord la tigelle, et quand se pointent les deux cotylédons, tu te dis que tes doigts qui font pousser La Vie (rien que ça!) sont un peu des doigts de magicienne.  De plus, même pas besoin d'incantation : juste la chaleur du chaudron (mini-four & radiateur) à quelques mètres et la lumière du soleil de l'Ouest (c'est à dire régionale). 
P1000393cadres40Puis c'est propre à la consommation. Et de disposer ça sur ta nourriture, et tes boissons, ça donne un genre mystique et carrément symbolique. Tu as l'impression de boire une médecine agrémentée de ces herbes étranges qui poussent près d'un menhir irlandais et cueillies à la pleine lune. J'en profite donc pour concocter des potions magiques toujours green genre Detox (pour mon petit foie, mes petits reins et mon envie de mincir) pour les conjuguer avec mes graines germées : betterave + céleri+ mâche blendés ou radis-concombre blendés* parce que les sorcières aussi ont l'électricité de nos jours.

 

Puis, les pouvoirs, parlons-en. Les graines germées, je l'ai lu partout, c'est un bienfait pour la santé : des tas de vitamines ! Ma première immersion en terre païenne s'est accompagnée de nombreux effets : j'ai mis  20 minutes à digérer mes graines de luzerne, de radis et de moutarde, dont j'avais fait une salade (le mix était vendu sous le nom de "salade folle") ! Je ne contrôle pas tout à fait cette science : en gros, il fallait tout à fait revoir le dosage et ne pas s'en faire une demi-assiette quand l'équivalent d'une cuillère à soupe suffisait ! Néanmoins, j'ai senti que ces graines faisaient quelque chose en moi (évident!).
Deuxième pouvoir : devenir un être inconscient avec tous les symptômes d'une droguée : pupille dilatée, yeux sanguins, état stone. ça, c'était le lendemain matin, mais je jurerai que c'était lié, car, à l'issu de ce sortilège, un troisième effet-pouvoir s'est développé ! 
Quoi ? Qu'est-ce ? Le don de clairvoyance ! Eh ouais ! Cela m'a permis de faire retrouver à la petite Christina son papa à l'accueil du Leclerc samedi dernier ! Après avoir entendu l'un crier à un bout de la galerie marchande, et un petit bout de chou courir toute seule à l'autre, la liaison s'est faite instinctivement. Fort, non ? (ah ah!)
Enfin... épuisée de ces péripéties, et de la douleur de mes yeux, je m'en suis allée faire une sieste au retour... pour, comme Jeanne, cette sorcière si sainte, entendre des voix...

*issu du mot Blender.

12 mars 2012

L'histoire d'une veste.

Cette histoire commence d'une façon bien banale. Avec l'arrivée du beau temps, les envies printanières ont refait surface. Sous le ciel bleu vendredi matin, me rendant au travail avec Titine, les lunettes de soleil sur le nez, et braillant quelques paroles de mon infatigable lecteur mp3, l'envie furieuse de faire du shopping ce week-end là m'était venue. 
La cible principale : un blouson simili cuir bien coloré.
L'heure de la confrontation prévue : samedi aprèm, après le cheval, après les courses et le miam-miam.
J'avais déjà une petite idée d'où localiser ma proie : chez mon nouvel ami Bonobo, que je n'avais jamais rencontré dans le Nord, il y avait une veste bien sympa rose poudré qui avait accroché mon regard. J'ai une passion pour le rose poudré : téléphone, vernis, tops, bague florale... et bientôt (sans doute) mes vieux meubles en pin qui garnissent ma chambre. Le rose poudré c'est comme un voile de couleur sur la joue d'une femme, après la poudre de riz. Le rose poudré, c'est délicat et c'est glamour...Bref...J'avais un coup de coeur jusqu'à ce que ce samedi-là, après être revenue de mes loisirs matinaux dans Titine, les yeux derrière le noir plastique, et toujours à piailler sur ma musique, copine-ma-soeur m'apprend que "il y a une veste qui va trop te plaire chez GDM, il faut que t'aille voir ça!"
Hop, comme en Mayenne, Titine roule quand même pas mal puisque je vis à la campagne, je me branche sur ordinateur. Et là c'est le choc. Le corail, ou tomette, comme ils disent sut le site, c'est VIOLEMMENT glamour, en plus c'est peps. et puis rock aussi. Bref, j'ai craqué ! Copine-ma-soeur me connaît trop bien. C'était cette veste-ci qu'il me fallait !
Ni une ni deux, je me retrouve deux heures plus tard en magasin. Et là, c'est le drame  (surtout que j'étais en pleine excitation "concert prévu")... le premier... Elle n'y est plus qu'en bleu. Ils ont commandé 1 modèle de chaque taille et n'en recommanderont plus sinon toute la région va être vêtu de la même façon (??? disent mes yeux.) Ont-ils peurs que les vaches mayennaises se lancent dans le prêt-à-porter ? (?)
Bon je l'essaie. Le bleu va à mes yeux, la taille 38 me va comme un gant (je constate quand même qu'en retirant les couches de fringues hivernales j'ai besoin de perdre 4 kilos et ça ne fait pas du bien de le remarquer). J'hésite. Ouais mais non. j'étais sur du rose poudré à la base, flute. Je ne vais pas partir sur un bleu ultra commun !
Je me renseigne, et je repars avec la bonne idée de commander ma veste sans frais supplémentaire par le net et de la faire livrer à la boutique (où j'ai quand même fait un achat d'un pull rose, outrageusement non poudré, mais terriblement pétillant..)
Fissa, je rentre. Je crois que Titine m'a connue calme sur le chemin du retour. C'était que je me rappelais avoir vu quelques "indisponibles" sur ce modèle on the Web.
La boule au ventre, je me connecte, et OH !MIRACLE ! Elle est encore disponible en 38 (et en 36 mais je ne rentre plus dans cette taille visiblement) uniquement. Hop, hop, j'ai balancé tout ça au panier, j'ai créé mon compte, ultra sonic-ement,  et j'ai payé en mode plus que speed, les yeux rivés sur l'accusé de commande de ma superbe veste-corail-peps-tomette-rock-similicuir-livraisonprévuedans7joursàvotreboutique ! YEAH !!!

Je me suis endormie heureuse, sourire aux lèvres, prévoyant que samedi prochain, je continuais mes achats : chech-vintage-romantique, un top rose poudré pour compenser, un nouveau pantalon slim (histoire de ne pas se laisser abattre par ces kilos de trop), tout ça chez mon ami primate... Je prévois tout, vous voyez... Sauf... 

 Ce soir je rentre à ma maison (lunettes, Titine et musique, à nouveau) et j'ouvre ma messagerie. GDM m'a écrit. Cool, me dis-je. Et puis ensuite... j'ai lu. relu. Et juré.

Suite à problème de mise à jour sur notre site, nous sommes désolés mais nous ne pouvons pas honorer votre commande N°8888235.
En effet, la référence commandée n'est plus disponible. "


Mais comment est-ce possible ? (Pourquoi tant de haine? Je demande ça à copine-ma-soeur que j'avais au téléphone en même temps et qui vit la haine de notre vie pas du tout rose poudrée d'une toute autre façon autrement plus chiante, fatigante, contraignante et stressante que mon histoire de veste. Copine-ma-soeur, si tu passes par ici (je doute) : t'es la plus forte, Copine-ma-soeur me demande de ne pas pleurer. Comme je le disais, elle me connait, moi et puis mes limites aussi... Donc, j'ai fait comme elle m'a dit, et je me suis contentée de gueuler comme un putois. C'est pas juste blabla, non, mais c'est vrai. Y en a qui ont tout ce qu'ils veulent (le taf idéal, le mec pas mal, euh... c'est déjà bien, non ?) et moi je n'arrive même pas à avoir une veste. (généralement, je dis ça pour les chaussures, taille 35 avec un talon !) 
Et là, copine-ma-soeur me dit : demande à Maman-SOS d'appeler sur ST-Q et moi j'irai voir demain à V. s'il en reste une... Mon cerveau a court-circuité quelques données et me voilà à téléphoner au GDM de Val. (pas moi, la ville).

Je tombe sur Linda. (Arrivée à ce point de l'histoire, je crois qu'elle s'appelait comme ça), en tout cas, elle a été cool. Elle voyait de quel modèle il s'agissait. Elle m'a donné de l'espoir. Elle m'a dit. "Je crois qu'il m'en reste un." et "Il faudrait que j'aille voir en réserve". J'ai abusé de "ça serait sympa", " vous seriez trop gentille", limite si je ne lui ai pas fait verser une larmounette sur mon histoire de conquête de veste tomette, et elle est allée en réserve. Au retour, elle riait au téléphone, et elle a dit "Il en reste une ! Vous avez de la chance, c'est la dernière ! Je vous la mets de côté à quel nom ?!"

Alors j'ai prévenu copine-ma-soeur que demain, elle doit aller chercher ma veste, toute taggée à mon nom.

Copine-ma-soeur, c'est ma sauveuse de garde-robe. 

TBC... (l'achat, le voyage de 500 bornes, toussa... )

18 décembre 2011

Laval à l'heure hivernale

Laval, chef-lieu de son département. Bon je n'y habite pas, mais c'est quand même, en ville, ce qu'il y a de plus près. Laval peut-être prise à l'envers et à l'endroit. Je suppose que ça doit la rendre particulière. En tout cas, vous le remarquerez sur les photos, en zoomant quelque peu sur la colline de la ville, là bas, derrière le château, la cité s'est donné un caractère Hollywoodien. Non pas par l'activité de son cinéma, unique, et qui ne propose aucune séance entre 19h40 et 22h20, ce que je trouve pratique au possible. Non, non c'est une histoire de lettres blanches. Voyez plutôt...

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Laval est jolie avec ses ponts, ça me change de mon pays de betteraves, je n'ai jamais habité près d'une ville traversée d'une rivière et surmontée de deux ponts et d'un viaduc. Reims, Lille et York étaient dépourvus de ça. Aux kilomètres alentours près. L'eau provenait donc seulement du ciel. Pas ici. Encore qu'il pleuve pas mal aussi. Il avait dû pleuvoir aussi le jour où cette photo a été prise.

Laval, est, paraît-il, riche en histoire. Une après-midi pour visiter le château de la ville, une autre pour les fameux jardins. Il y a une église aussi qui paraît-il vaut la peine qu'on la visite. Ai-je fait le tour ? Puisqu'il me reste des après-midis à user, je trouverai le temps d'approfondir la question.

A Laval, et dans les environs, les gens se plaignent qu'il n'y a rien pour s'habiller et faire du shopping. Réunissez, Soissons, Saint-Quentin et Laon, et vous aurez peut-être un nombre similaire de commerces et chaînes diverses (que ça soit bricolage, jardinage, espaces biologiques, sport, bric à bracs, électroménager et High-Tech... et je pense en oublier). Oui, oui c'est vrai, il n'y a pas de H&M... Personnellement, ça ne change pas ma vie. Et ça ne m'empêche pas de griller mon argent le samedi après les courses à Leclerc: But, Confo, LeRoy Merlin, Decathlon, Maison du Monde, Casa, Grain de Malice, Etam, Promod, Sephora, Darty, Esprit... oula la, j'en perds le mien. Laval est presque suffisante, donc, pour les cadeaux de Noël.

A Noël, Laval sort tout un arsenal... de lumières.


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Rien que du très banal pour cette période de l'année ? Moi, je n'ai pas trouvé. J'ai beaucoup aimé. Quelque part, il y a une idée de transformer la Mayenne en Gange : des plateformes lumineuses au fil de l'eau. Le bémol est qu'elles sont stables,  le bonus, que je n'avais jamais vu ça avant. 

 

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Alors, ça a été quelque chose de féerique, finalement de marcher là sur la berge, près de ces sphères lumineuses, comme des bulles d'air en surface et qui auraient dû couler toutes chargées qu'elles étaient de rennes de Noël, nounours, ou cadeaux.. Mais non, elles flottaient. C'est ça, la magie de Noël.

 

 

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Et puis quand il a fallu passer au-dessus de l'eau, ici sur le pont, que le ciel se rappelle à vous avec des ampoules en boules, l'armature du pont en branches de sapin, et ce flottement dans l'air comme des bulles de savon.

 

 

 

Je suis une enfant de l'hiver mais je suis surtout une bulle roulée en boule. Alors, aux illmuninations de Laval, je me suis sentie chez moi.
(Cela dit, demain, je rentre à la maison! Ho ho ho!) 

 

 

11 décembre 2011

Petite Maye

Hey, petite Maye ? A prononcer avec un é accent aigu, s'il vous plait ! Ca sonne pas mal non ? allez, c'est décidé, appelez-moi comme ça. ça ne sera pas trop dur à retenir, ça ne diffère que d'une lettre de mon plus ancien surnom. Pardon, deuxième plus ancien. De toute façon, mon premier surnom, se mange très bien avec le deuxième, qui m'a été octroyé lors d'un repas de famille au contraire du premier donné quand j'avalais ma première gorgée d'air. Je trouve qu'il n'y a rien de meilleur que de la mayo pour manger avec un bon rosbif saignant pas vous ? Ceux qui me disent ": si de la moutarde!", je leur dis, "je n'aime ça que dans la tarte au thon ou avec des Knackis", alors bon... faible combinaison ! Le rosbif c'est donc bien meilleur à la mayonnaise. Et pour en revenir à nos moutons, ou plutôt à nos chevaux et à nos vaches, car c'est plutôt ce qu'on trouve par ici, je vis maintenant à la Mayennaise.  D'où le surnom !
C'est que ça fera trois mois déjà dans quatre jours.
Bon, puisque j'ai entamé ce billet sur un aspect nutritif, bien loin du diététique d'ailleurs, je vais vous parler des spécialités du coin.

bons_mayennais_copieD'abord, y a le fromage éponyme, le "Bons Mayennais", un fromage à pâte molle, et au dedans pas vraiment crémeux, ce qui fait que de la texture est moins sympathique qu'un camembert coulant, et au goût, je trouve ça très léger. Je pense bien qu'un Caprice des Dieux a davantage de caractère, et c'est pas peu dire car les Dieux quand ils ont façonnés ce fromage là, ils avaient peu de volonté à mon goût. Ahem... Tout ça pour dire, que, hypothétiquement, si tu mets une tranche de Maroilles dans la bouche d'un bon mayennais pur souche, il y a certainement des champignons qui vont lui pousser dans la bouche. (NB/ A tester!) J'ai aussi essayé ce fromage en tartine au four, histoire de, et là, c'est pire : toujours pas plus de goût, et ça devient une vraie glue. Beurk. Horreur gustative totale, papilles totalement embourbées ! Et, dans tes pensées, et ton petit bedon, rejaillit la pensée d'une savoureuse tartine au Vieux-Lille... Mmh !

Photo0251Outre ce fromage décevant, par ici, il y a des rillettes, "Les gorronnaises", tout le monde mange ça dans les 3 à 6 fois par semaine en entrée (Statistiques basées sur un panel d'une personne, mais faites-moi l'honneur de croire que c'est significatif !). Bref, j'ai testé. Sans rire, je préfère les Bordeau Chesnel, parce que là encore, le goût est léger, ça sent le gras et ça ne sent que ça...

Pas convaincue, donc, de ce tour d'horizon du terroir, je suis bien contente de me trouver à quinze minutes de la Bretagne, parce que du fait : crêpes au sarrasin et cidre, c'est aussi la cuisine du pays quand on y pense. Alors ça compense. ça compense plutôt bien. Je pense, en écrivant ces lignes, au gâteau de crêpes de mon boucher du village : un petit délice de crêpes allongées et tassées entre des couches au thon, au saumon, au crabe avec des feuilles de salade, des tranches de tomate et d'oeuf et des petites décorations mayennaises, pardon mayonnaises.

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8 décembre 2011

Retour à l'état féminin

Aujourd'hui je me suis fait l'oeil bleu de biche. Avec du violet et du rose poudré. ça faisait bien quatre mois. Quatre mois la peau à nue, à l'air, et l'exposer pour qu'elle guérisse. Quatre mois c'est long quand on a la ligne de la machoire et les joues traumatisées d'horreurs rouges qui parasitent ton épiderme. Quatre mois à trainer ma peau pas belle, mais voilà qu'elle redevient toute douce et blanche, alors un peu de poudre libre aux pommettes et aux yeux, beaucoup de Köhl. car les talons ne suffisent pas, le maquillage est vital. On est une femme, ou on ne l'est pas. Depuis quatre mois, je n'étais pas grand chose, à ne pas me pouponner, à ne pas me chouchouter.
Aujourd'hui, mes yeux étaient cerclés, et c'était bien joli, et c'était bien gentil de me retrouver.
Et si, aujourd'hui, j'étais à plat, demain je ressors mes bottines 1900, et j'enflierai ma robe grise. Je me ferai les yeux bleus noir, et je mettrai du rose à mes joues. Par dessous, je prendrai bien soin de nourir ma peau à la rose musquée du chili, c'est joli, exotique, et c'est mon nouveau coup de coeur odeur. Dans mes jolis godillots hauts perchés, et ma robe de laine, je me la jouerai Denise. Même si je n'ai pas un grand et beau frère, ni un mioche collé à mes basques. Demain sera un bon jour, un jour à se sentir bien en soi. Demain, me faire belle, ça sera mon bonheur de dame. 

27 juin 2011

My Mood, en temps et en heure

27/06/2011 : “In the morning waking up to terrible sunlight, All diffuse like skin abuse the sun is half its size  (…) Sunlight over me, no matter what I do. » Fleet foxes, The shrine/ an argument.


Les pommes, l’été, sont fraiches et douces chante le groupe Fleet Foxes dans cette merveille de leur dernier album. La mienne est dure et me brise les dents. On dirait, là encore, du Christophe Honoré, sous les notes d’Alex Beaupain qui me demande si j’ai déjà croqué la pomme à pleine dents et j’y réponds que oui, et que j’y ai trouvé le ver. Il se tortille et il a peur. Je ne l’ai pas trouvé, car je le suis. J’ai chaud, j’ai sue, je me remue, c’est l’été, quoi ?, déjà ?, mince !, le soleil tape, je suis un ver rouge, et ce sont les « vacances ». Pas pour moi. Quand, pour moi ? Quand, la paix ? Quand, la vie ? « Ne pas considérer son statut de chercheur d’emploi comme une punition » ais-je lu il y a quelques jours. En tout les cas, c’est une perdition. Mais le soleil est là, de la partie, terrible à me rappeler que les saisons passent et que mon malaise pas.

 

 

 

27 juin 2011

My mood - Archives postées tardivement, n°2

24/05/2011 « Les filles légères ont le cœur lourd » Christophe Honoré.


Je ne suis pas une fille légère (ce n’est pas faute de le vouloir parfois), mais j’ai assurément le cœur lourd. Surtout ce soir. Vous savez, à ces moments là, vous vous rappelez vraiment de l’existence de cet organe. Ce n’est pas qu’il bat ou qu’il pince mais vous en sentez, vous en ressentez, vraiment le poids.  C’est le poids de vos tourments. Celui de votre conscience et de vos regrets. C’est le poids de ce qu’on vous inflige et de ce qu’on vous refuse. Le poids  de votre insatisfaction renouvelée, de votre égo détrôné, de votre jalousie hurlante, de vos réflexions argumentées, de cette injustice folle dont vous vous sentez la victime fatidique, enfin le poids de désirs simples qui sont allés dans la main d’autres, à côté, juste à côté de vous. Le poids du rien reçu. C’est ténu mais là. Ici. Au creux. Plus haut que le vide qui vous écrase le diaphragme, plus bas que cet étouffement qui vous comprime la trachée. Au dessus, le cri est muet, et les dents claquent, et sur les tempes coulent les larmes chaudes.  Mon cœur est lourd et j’ai beau le vider par générosité comme une outre d’ambroisie aux jours heureux, il le reste toujours. Il suffit d’une réminiscence et il s’engorge de rancunes et sanglots. De souvenirs gâtés, et d’espoirs impossibles. Alors j’expulse cette crasse, encore, à vouloir qu’elle salisse les objets odieux de mes pensées diabolisées. Mais la lourdeur de mes malédictions  est telle qu’elle les entraîne  au sol avant qu’elles n’atteignent ces êtres rendus trop légers par les cadeaux faciles du destin. Filles ou garçon au cœur léger, ce soir, je vous envie, je vous hais.

27 juin 2011

My mood - Archives postées tardivement, n°1

24/04/2011 : « Rappelle-toi de ce que j’ai déclaré ; il s’agissait de paroles sacrées : « Beauté, rien de plus noble et de plus fugitif. » Beauté, idéal vers lequel, même l’oiseau le plus fort, le plus vif, ne saurait se hisser dans la cime du ciel. Maintenant, regarde par terre, les pétales fanés de tes fleurs éphémères. » Anthologie Palatine. Thymoclès.


Suite à cette citation, vous devez vous attendre à ce que je vous parle de beauté. Non. Pas envie. Je parlerai d’un autre sujet. Je parlerai de mes pieds. Oui.

Je regarde beaucoup mes pieds. D’ailleurs, j’en parle souvent. Mes amis me connaissent aussi par ces appendices là. Je vous tairai pourquoi. Bon. En ce moment je les tiens calme. Je les regarde. Il faudrait que je les vernisse encore. Le brillant des ongles se lamine. J’ai la flemme. Je ne fais rien de mes journées. Enfin c’est comme ci. C’est faux. Je maile, j’appelle et j’attends. Je ne me tourne pas les pouces, je regarde mes pieds. Je les chausse. Parfois. Rarement, en ce moment. Chaussures compensées semelle paille, laçage chocolat en petit nœud papillon ; ballerines rouges à pois blanc et poudre ; chaussons blancs ; spartiates vermillons ; ballerines blanc-beige-taupe à bride cheville. Sous mes pieds, il y a des semelles. Sous mes semelles, il y a le talon. Sous le talon, il y a du vide. Aucune fleur qui se fane, juste un rien. C’est étrange, je ne chute pas. J’aimerai bien. Ça les ferait bouger, mes petits pieds. Pour qu’ils me réceptionnent en pieds joints, que le talon percute le sol, que mes orteils se plient et crient grâce. Pour qu’enfin, sitôt la douleur du choc passée, l’appel de l’aventure, de nouveau, se fasse sentir et qu’ils se mettent à courir. Un peu d’exercice, à la fin ! Je m’encroute moi ! (Et mes nerfs  [bug du lobe céphalique à adjectifs et synonymes : pédestreq/podologue/piétonniers. Hein ?Euh ?.. zwing zwing : plantaires !]  ont intégré l’esprit de Croc-blanc !)   Mais voilà, hélas, quand je les regarde, ils sont en éventail. Je passe mes journées, jambes étendues, PC sur les cuisses,  à ne rien céder aux minutes qui ne m’envoient aucune confirmation d’un avenir… avenir… adjectifs (bon sang !)  ? Hum : plusieurs. Fructueux, épanouissant, professionnel, énergique !  Ce que je retire de la recherche active de travail ? C’est que c’est très facile de regarder ses pieds car ils sont toujours devant soi  (et tout à fait totalement, incongrument [dans leur fixité] inactifs –ah bon ça me pèse ?). Cela rappelle un ancien proverbe, bien connu : pour avancer, un pied devant l’autre. C’est plus facile, j’admets. Mais comment faire quand ils sont cote à cote ? Ah ! (AH, ah, même !) Eh bien, j’attends qu’on m’en tire un. Allez-y, mordez par la cheville, tirez, les chiens ! 

 

30 janvier 2011

Équations sociales

3 = 2 + 0

1 + 1puissance n = 2*1 + 0 

 

Je suis toujours le 0.

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